Pline l’ancien, naturaliste romain et auteur de « l’Histoire naturelle » définit la carotte sous le nom de Pastinaca Galtica, appellation que l’on retrouve aujourd’hui encore dans certaines régions de France, où la « pastenade » n’est autre qu’une carotte.
Elle a été domestiquée en Orient dès le 10e siècle. Encore présente aujourd'hui en Asie, elle est souvent violette (due à la présence d'anthocyanes) ou jaune et a parfois une racine branchée.
Jusqu’au XIIIème siècle on la retrouve davantage comme une plante aromatique que comme un légume puisqu’on la consommait en tant qu’épice.
Ce n’est qu’au XVème siècle que les Allemands, Hollandais et Français commencent à développer la culture de la carotte en tant que légume. La variété mauve perd petit à petit de sa popularité au profit de la variété jaune qui est plus facile à cultiver et donne de meilleurs rendements.
Au XVIème siècle, des hollandais souhaitant mettre en avant leur fidélité à la maison d’Orange-Nassau, (une dynastie française installée là-bas avant que le royaume des Pays-Bas ne soit créé), vont croiser une variété à chair rouge avec une variété à chair blanche et le résultat va devenir la carotte telle qu’on la connait, avec sa belle robe orange et un volume dépassant les anciennes variétés. Ce sera la première variété « Longue Orange » qui rencontrera immédiatement le succès et qui sera ensuite déclinée en plusieurs variétés : la « Nantaise, » la « Touchon », « de Colmar », pouvant être des longues ou des demi-longues.
Elle est maintenant naturellement présente en Europe, en Asie et en Afrique du Nord. Il en existe de nombreuses sous-espèces et variétés qui sont dorénavant cultivées dans toutes les zones tempérées du monde.