Le tigre du rhododendron, Stephanitis rhododendri, appartient à la famille des Tingidés qui regroupe les punaises réticulées telles que le tigre du platane, le tigre du chêne et le tigre du poirier.
L’adulte du tigre du rhododendron est une petite punaise plate mesurant 4 mm de long. Il a le corps brun ou noir, et il est pourvu d’ailes transparentes avec des motifs en mosaïque de couleur crème. Malgré cela, il ne vole pas et reste dans les environs de leur plante hôte. Les œufs sont pondus à l’automne sous la feuille du rhododendron. Au printemps, les jeunes larves qui en sortent sont jaunâtres et pourvues d’épines noires.
Stephanitis rhododendri est une espèce univoltine. C’est-à-dire qu’elle n’effectue qu’une seule génération par an.
Ce sont les œufs pondus sous les feuilles de rhododendron qui passent l’hiver. Au printemps, dès que les températures se radoucissent, les œufs éclosent et de petites larves commencent à s’alimenter en piquant la plante sur le revers de la feuille. Celles-ci vivent en groupe pouvant atteindre 50 individus.
Elles atteignent le stade adulte durant l’été. Les femelles du tigre du rhododendron pondent ensuite leurs œufs à l’automne, sous la feuille et à proximité de la nervure centrale. Un nouveau cycle pourra démarrer au printemps suivant.
On peut noter que les populations de tigre s’amplifient années après années si rien n’est fait !
Stephanitis rhododendri est originaire d’Amérique du Nord, il aurait été introduit en France dans les années 70. Il est maintenant présent dans toute l’Europe.
Stephanitis rhododendri s’attaque essentiellement aux rhododendrons. Ce sont généralement les variétés hybrides qui sont le plus sensibles. Les rhododendrons exposés en plein soleil et dans des terres plutôt sèches sont également moins résistants aux attaques de tigres.
Les attaques de tigres du rhododendron sont caractérisées par l’apparition de marbrures jaunes sur la face supérieure des feuilles.
Lorsque l’on regarde de plus près, le revers de la feuille peut présenter des taches de couleur rouille qui sont provoquées par les déjections des tigres du rhododendron. Il est également possible d’apercevoir les larves qui vivent en groupe.
En cas de forte attaque les feuilles perdent leur couleur et flétrissent.
Le tigre du rhododendron peut être régulé par des lâchers de larves de chrysope. Ces dernières sont des insectes prédateurs qui se nourrissent de nombreux ravageurs. Elles doivent être introduite au moment où les œufs ont éclos, mais pas avant. Les chrysopes ne survivent pas en l’absence de proies. La période de lâcher idéale est donc au mois de Mai – Juin.
Il est également possible d’effectuer un traitement avec des nématodes de Mai à Août. Les nématodes Sf parasitent les larves et les adultes du tigre du rhododendron. L’inconvénient de ce traitement est la difficulté d’application, en effet, il faut arriver à pulvériser les nématodes sous le feuillage des rhododendrons.
Les rhododendrons peuvent également être attaqués par un autre tigre : le tigre du piéris, Stephanitis takeyai. Ce ravageur exotique originaire du Japon s’attaque aux plantes de la famille des éricacées (bruyères, piéris, rhododendrons…). Le traitement pour les éliminer est identique à celui du tigre du rhododendron.
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