La cochenille pulvinaire du marronnier (Pulvinaria regalis Canard) appartient à la famille des Coccidae. Cette famille regroupe les cochenilles à carapaces qui ont la forme d’une écaille fixée fermement à la plante.
L’éclosion des œufs de la cochenille du marronnier a lieu de Juin à Juillet. Les jeunes larves (L1) migrent alors sur la face inférieure feuilles où elles vont se nourrir de sève.
A partir du mois de Septembre, les jeunes cochenilles (L2 et L3) vont rejoindre les rameaux pour passer l’hiver. Contrairement à de nombreux insectes, elles vont continuer à se nourrir et à se développer durant cette période mais leur croissance s’en trouve ralentie. Elles mesurent alors 2 mm de longueur.
Au début du printemps, leur croissance s’accélère et on peut commencer à distinguer les mâles (petites cochenilles) des femelles (plus grosses).
Elles atteignent le stade adulte au mois de Mai, elles quittent alors les rameaux pour rejoindre le tronc et les branches charpentières. C’est là qu’elles commencent leur ponte. Chaque femelle développe un ovisac (amas blanc d’aspect cireux contenant les œufs) qui va soulever sa carapace. Chaque ovisac peut contenir jusqu’à 2000 œufs et un mois plus tard, ils donneront naissance à une multitude de larves. Le cycle va alors recommencer.
Malgré la présence de mâles chez Pulvinaria regalis, il peut y avoir une reproduction sans fécondation. Les femelles vont ainsi pondre uniquement des femelles. On parle alors de reproduction par parthénogénèse.
Cette espèce asiatique a été introduite en Europe dans les années 1960. Elles sont maintenant très présentes sur tout le territoire et elles s’observent fréquemment dans les arbres des villes. Le climat y est plus doux et les prédateurs naturels sont peu présents.
Pulvinaria regalis est un ravageur polyphage qui va s’attaquer à de nombreuses espèces d’arbres et d’arbustes. Les plantes les plus sensibles sont :
Les fortes pullulations de cochenilles pulvinaire du marronnier peuvent entrainer années après années un affaiblissement général de l’arbre.
Le miellat secrété par les cochenilles peut induire le développement d’un champignon : la fumagine. Ce champignon se caractérise par un feutrage noir qui va recouvrir la plante. La photosynthèse est alors ralentie. Outre les problèmes occasionnés sur la plante, le miellat va engendrer des salissures sur tout ce qui se trouve sous l’arbre (mobilier, voiture…).
En taillant et en éliminant les rameaux durant l’automne/hiver. Ceci permet d’éliminer les stades L2 et L3 qui passent l’hiver sur les branches.
Effectuer un lâcher de coccinelles à virgules (Exochomus quadripustulatus). Cette petite coccinelle endémique est friande de cochenilles pulvinaires du marronnier, elle est particulièrement attirée par les sécrétions cireuses qui composent l’ovisac des cochenilles. Les femelles de la coccinelle à virgules ont la particularité de pondre leurs œufs directement dans l’ovisac des cochenilles grâce à leur long ovipositeur (appendice qui permet d’insérer ses œufs en profondeur). Les larves de coccinelles à virgules vont ainsi directement se nourrir des œufs des cochenilles mais également des jeunes stades larvaires. Une larve est capable de consommer 8500 œufs de cochenilles. Les coccinelles adultes se nourrissent quant à elle de tous les stades de cochenille.
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