Les larves sont très dodues et arborent une couleur jaunâtre, à l’exception de leur tête qui est brune. Tout au long de leur développement (entre 4 et 9 mois selon les saisons), elles se nourrissent du palmier en dévorant tout d’abord les jeunes palmes avant de migrer vers le cœur du palmier et d'y creuser de nombreuses galeries. Cela conduit à une destruction des vaisseaux conducteurs de sève et à un développement important de pourritures. Par la suite, les larves vont au bord du tronc du palmier (le stipe) ou à la base des palmes afin de fabriquer un cocon pour initier leur transformation en adulte. De nombreuses générations peuvent se succéder tout au long de l’année.
Le charançon rouge apprécie particulièrement les arbres en croissance comme les dattiers qu'il attaquera depuis la base et jusqu'à 1,50 m de hauteur. Cela s’accompagne généralement de suintements bruns et visqueux. Sur les autres espèces de palmiers, on constate la présence de charançons rouges à cause d'un jaunissement et dessèchement des palmes mais également avec la présence de morsures accompagnées d’amas de fibres broyées ou à un dépérissement du sommet du palmier. Si ces symptômes sont observés, l'arbre est déjà fortement attaqué.
Ce ravageur est un véritable « fléau » dans la mesure où les premiers symptômes apparaissent bien après le début de l'infestation. Si rien n’est fait, le palmier attaqué va perdre la totalité de ses palmes puis son tronc va pourrir entraînant la mort du palmier entre 2 et 5 ans selon l’intensité de l’infestation.
Attention aux palmiers ravagés par le charançon rouge : le tronc étant creusé d’innombrables galeries, il risque à tout moment de s’effondrer sous son propre poids ou bien avec la première rafle de vent.
Il convient donc de prendre les mesures nécessaires conformément à la législation en vigueur afin, d’une part, de sécuriser la zone aux alentours du palmier, et d’autre part, de limiter tout risque de dissémination du charançon rouge.